La Biennale de Marrakech, manifestation culturelle éclectique qui se tient du 26 février au 31 mars, occupe désormais une place de choix dans le concert des Biennales internationales latino-américaines et nord-américaines, européennes, asiatiques et du Moyen-Orient, a affirmé, mardi à Marrakech, le vice-président exécutif de cette manifestation, Amine Kabbaj.
“Les précédentes éditions ont permis à la fois de renforcer le rayonnement culturel international de la Cité ocre et d’accroitre le rôle du Maroc en tant que lieu d’échange culturel”, a-t-il dit dans une conférence de presse consacrée à la présentation de cet événement.
“Ce n’est pas un hasard, si Marrakech a été choisie pour abriter cet événement d’envergure internationale”, poursuit M. Kabbaj, soulignant que le Maroc en général, et la Cité ocre en particulier, a été de tout temps un carrefour entre l’Orient, l’Afrique et l’Occident.
“La Biennale de Marrakech est une initiative qui est née d’un désir et d’une volonté d’ouverture vers l’autre afin de favoriser rencontres, métissage et échanges interculturels”, a-t-il dit.
De son côté, la présidente-fondatrice de cette manifestation, Vanessa Branson, a relevé que la Biennale de Marrakech a permis de créer des passerelles entre les cultures et entre les différentes formes de l’art contemporain.
“La Cité ocre avec ses riches traditions ancestrales et ses nombreux artistes marocains et étrangers offrent le lieu idéal pour abriter cette manifestation culturelle éclectique”, a-t-elle ajouté.
La directrice artistique de la 5è édition de la Biennale de Marrakech, Alya Sebti, a relevé pour sa part, que la Cité ocre est une plate-forme de la culture et des arts en Afrique du Nord, dont les racines se nourrissent de ses diverses influences africaines, orientales, asiatiques, occidentales et américaines.
“La Biennale de Marrakech a été initiée pour devenir une plateforme artistique qui met en valeur la créativité des artistes contemporains”, a-t-elle ajouté, relevant que cette édition s’engage à améliorer l’accès des habitants de Marrakech à l’art contemporain à travers des formations et un programme de stages.
La 5è édition a été conçue comme un dialogue entre quatre disciplines, à savoir “les arts visuels et sonores”, “le cinéma et vidéo”, “la littérature” et “les arts de la scène”, a-t-elle indiqué.
L’exposition “Visual and sound arts” (arts visuels et sonores), dont le commissaire est Hicham Khalidi, comprend une majorité d’œuvres produites à Marrakech et inspirées de son ambiance, a-t-elle expliqué.
Les artistes et écrivains conviés par Driss Ksikès, commissaire de la section “littérature”, interviendront sur la mythique Place Jemaâ El Fna, cœur spirituel de Marrakech et principal lieu de transmission du patrimoine oral de la ville, a-t-elle ajouté.
Et de poursuivre que Jamal Abdenasser, commissaire section “cinéma et vidéo” présentera des installations vidéos dans des endroits atypiques de la Cité ocre.
Mme Sebti a fait savoir que la Biennale inaugure également un volet “arts de la scène”, conçu par Khalid Tamer, fondateur du Festival des arts de la rue (Awaln’art).
La Biennale accueille dix projets parallèles sélectionnés par le comité d’organisation et offrant une variété d’expositions annexes, dont certains emploient des dispositifs sonores pour propager et diffuser leur contenu dans des espaces publics, a-t-elle ajouté.
Sous le thème “Où sommes-nous maintenant ?”, la 5è édition de la Biennale de Marrakech sera marquée par la participation de quelques 400 artistes avec plus de 140 événements et plus de 40 expositions dans 150 emplacements de la Cité ocre.
Cette manifestation a pour objectifs une démocratisation de l’accès à l’art et la valorisation des initiatives culturelles locales. La Nouvelle Tribune et www.lnt.ma sont partenaires presse de la Biennale de Marrakech.